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RÉSULTATS

Le GP du Canada à Montréal jusqu'en 2035... et à RDS pour longtemps

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Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour le Grand Prix du Canada. Après une édition catastrophique en 2024, les organisateurs ont évité les faux pas en 2025 et ont obtenu une prolongation de contrat de quatre ans qui permettra aux amateurs de voir le cirque de la Formule 1 débarquer chaque année à Montréal jusqu'en 2035.

Cette entente inclut également une prolongation de contrat à long terme avec Bell Média  comme diffuseur.

Toutes les parties impliquées dans le financement et l'organisation du GP en ont fait l'annonce conjointement mardi, près des paddocks du circuit Gilles-Villeneuve. Quelque 117 millions $ de fonds publics seront injectés pour ces quatre fins de semaine de course supplémentaires.

«Le Grand Prix, c'est un événement exceptionnel, s'est réjouie la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Ce sont des retombées de près de 100 millions pour l'ensemble de l'île de Montréal, pour les restaurateurs, les hôtels, les bars et partout à travers tous les quartiers.»

Malgré un contrat valide jusqu'en 2031, les ratées de l'édition 2024 avaient soulevé des doutes quant à la pérennité de l'événement. Des infiltrations d'eau dans les cabines d'annonceur, un manque de communication avec les autorités locales, des problèmes de circulation sur le site et des inspections de terrasse inopportunes ont notamment noirci le bilan de 2024.

Or, le président et chef de la direction du comité organisateur du Grand Prix du Canada, Jean-Philippe Paradis, a répété mardi qu'il n'avait jamais été inquiet de voir la F1 tourner le dos au Canada et qu'il avait plutôt accueilli la situation comme un défi.

Plusieurs mesures au niveau de la mobilité et de la communication ont été introduites pour remédier aux problèmes. La ministre du Tourisme, Caroline Proulx, était donc heureuse de parler d'une édition «bien ficelée, à la hauteur de (ses) attentes.»

«Il y a eu un travail collectif cette année, avec les critiques qu'on a eues pour l'édition 2024. On s'est assis avec nos partenaires, on a écouté, on a ajusté, on a clarifié le rôle de chacun des intervenants pour la tenue de ce Grand Prix, et le résultat est là», s'est félicitée la ministre Proulx.

Paradis a pour sa part qualifié de succès l'événement de cette année, attribuant à son organisation une note de 85 % pour ses efforts.

«On n'a pas été parfaits en fin de semaine, mais je vais vous dire où nous n'avons pas été parfaits: c'est dans notre agilité à répondre, a souligné Paradis. Et plus on avançait dans la fin de semaine, plus on était bons. Je vous le dis, dimanche a été exceptionnel.»

Paradis a par ailleurs réaffirmé qu'un plan de trois ans ayant débuté cette année était en place pour améliorer l'événement.

Les bâtiments réservés aux écuries dans les paddocks ont notamment été rénovés avec l'ajout d'un deuxième étage, puisqu'un manque d'espace a souvent été évoqué au fil des années. De nouvelles améliorations devraient suivre, telles que l'ajout d'estrades, et le réaménagement des paddocks.

«La Formule 1 a été très généreuse pour nous montrer, entre autres, où est-ce qu'on pouvait s'améliorer, a révélé Paradis. On a voyagé et on est allés voir les meilleures pratiques pour voir ce qui se faisait à travers le monde.

«Mon objectif, c'est d'en faire la plus belle course du championnat», a-t-il ajouté, sans hésitation.

Ces améliorations auront bien entendu un coût qui se fera sentir aux guichets, alors que certains spectateurs de la course de cette année ont noté une bonne augmentation pour le renouvellement de leurs billets.

«Quand on parle d'améliorations d'infrastructures et de l'expérience, évidemment, rien n'est gratuit, donc il faut être capable de financer tout ça, a fait valoir Paradis. Deuxième chose, on regarde ce qui se fait à l'extérieur dans les autres GP, on regarde quelles sont ces expériences. C'est ça qui vient justifier (l'augmentation des prix).»

Pas d'alternance pour le GP du Canada, dit Paradis

Outre le fiasco de 2024, d'autres facteurs auraient pu mettre des bâtons dans les roues lors des négociations.

Avec un calendrier de 24 courses, la F1 approche d'un plafond pour le nombre d'événements, et les écuries ont dénoncé à de nombreuses reprises le rythme effréné des saisons modernes. Or, la popularité de la F1 a explosé au cours des dernières années et de nombreux pays souhaitent obtenir un Grand Prix.

Dans cette optique, certains GP historiques devront se contenter d'une alternance. C'est officiellement le cas pour le GP de Belgique, qui sera organisé aux deux ans à compter de 2027. Aucune discussion en ce sens n'a toutefois eu lieu pour l'escale montréalaise, a assuré Paradis.

«La Formule 1 est très heureuse au Canada, a-t-il commencé par dire. Plusieurs partenaires commerciaux veulent pouvoir rayonner dans de grands marchés, et le Canada est un grand marché, donc évidemment, (l'alternance) n'a jamais été une question pour eux.

«C'est vrai qu'il y a des gens qui veulent la course dans d'autres sphères à travers le monde, mais nous autres, on peut être fiers de l'avoir pour les 10 prochaines années. Elle est jugée très précieuse par la F1», a conclu Paradis.

Le pilote Mercedes George Russell a remporté l'épreuve, dimanche, devant le pilote Red Bull Max Verstappen et l'autre pilote Mercedes, Kimi Antonelli. On estime que 352 000 spectateurs ont assisté à l'événement cette année, sur trois jours.

Le GP du Canada sera présenté du 22 au 24 mai 2026, après le Grand Prix de Miami, en Floride, plutôt que d'être tenue entre deux escales européennes.

 

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