St-Georges et le Québec font passer leur fiche à 5-2; Homan déjà qualifiée pour les éliminatoires

Tracy Fleury se crée de meilleurs souvenirs au Tournoi des Cœurs Scotties à Thunder Bay, en Ontario, qu'il y a trois ans dans la même ville.

Fleury est arrivée au Championnat canadien de curling féminin 2022 prête à diriger une équipe dans un aréna vide de spectateurs en raison des restrictions liées à la COVID-19.

Fleury a attrapé le virus. Elle a passé tous les matchs, sauf les trois derniers, en quarantaine dans sa chambre d'hôtel à regarder son équipe à la télévision jouer sans elle.

« C'était une semaine difficile et une période étrange, c'est sûr, se souvient Fleury. Je ne savais pas quand je pourrais jouer, et c'était très isolant d'être dans un hôtel loin de ma famille et de mon équipe pendant si longtemps. »

Trois ans plus tard, la joueuse de 38 ans originaire de Sudbury, en Ontario, est l'adjointe de Rachel Homan à Thunder Bay et l'une des responsables du succès de l'équipe avec sept victoires consécutives pour commencer le tournoi. Fleury a détenu le meilleur taux de lancers avec près de 88 % mercredi.

« C'est agréable de pouvoir sortir et explorer la ville et essayer les restaurants », a-t-elle admis.

Homan, Fleury et les joueuses de tête Emma Miskew et Sarah Wilkes sont restées invaincues pour remporter le titre canadien en 2024 et également un championnat du monde. Le quatuor du Ottawa Curling Club est sur une autre lancée à Thunder Bay avec une place en éliminatoires obtenue tôt.

« L'objectif, bien sûr, est de le gagner, mais il y a de nombreuses façons différentes d'y parvenir, n'est-ce pas?, a déclaré Fleury. Nous jouons un match à la fois et essayons de faire de notre mieux. »

La septième victoire de Homan a été une décision de 9-3 contre Julia Weagle, du Nunavut, en soirée, pour sécuriser la première place du groupe A.

Les trois meilleures équipes de chacun des deux groupes avancent et se battront vendredi pour quatre places en éliminatoires. La gagnante de dimanche au Fort William Gardens représentera le Canada au Championnat du monde, qui aura lieu du 15 au 23 mars à Uijeongbu, en Corée du Sud, et remportera 100 000 $.

Kayla Skrlik, de l'Alberta, et Corryn Brown, de la Colombie-Britannique, sont à égalité à 5-2 et elles sont maintenant assurées de participer aux éliminatoires. Leur rang reste cependant à être déterminé.

Nancy Martin, de la Saskatchewan, a défait Selena Sturmay 9-8 pour terminer avec une fiche de 5-3, mais les deux ne participeront pas aux éliminatoires en raison de leurs défaites contre Brown et Skrlik.

Il y a toujours une course dans le groupe B, cependant, où Danielle Inglis, de l'Ontario, est à 5-1 et Laurie St-Georges, du Québec, est à 5-2. Kerri Einarson, du Manitoba, quatre fois championne de la compétition, a remporté un deuxième match consécutif pour atteindre 4-2.

Kaitlyn Lawes (4-3), du Manitoba, est également encore de la partie.

En l'absence de matchs de bris d'égalité, les résultats en face-à-face permettent de départager les égalités pour la troisième place. Si nécessaire, le prochain bris d'égalité consiste à classer les distances cumulatives des tirages de la dernière pierre qui précèdent chaque tirage.

Inglis a volé des points en 10e et 11e manches dans une victoire de 8-6 contre Kate Cameron, du Manitoba, dans le groupe B.

«Nous avons obtenu de grosses victoires, mais c'est notre plus grande victoire à ce jour», a déclaré Inglis, dont l'équipe évolue au Ottawa Hunt and Golf Club.

Cameron, dont l'équipe a terminé troisième l'an dernier à Calgary, est tombée à 3-3.

St-Georges a gagné 8-4 contre Bayly Scoffin, du Yukon. Avec la vétérane Jamie Sinclair et la triple championne Lisa Weagle en tête, St-Georges estime que son équipe a ce qu'il faut pour être des éliminatoires.

« Cela signifierait beaucoup, c'est sûr, a avoué St-Georges. Cela fait longtemps que le Québec n'a pas participé aux éliminatoires, alors je pense que c'est une bonne occasion. Mais nous ne nous emballons pas. Nous nous concentrons simplement sur un bon repas ce soir, peut-être un petit verre et ensuite nous essayons de revenir en force demain. »

La victoire de 9-6 d'Einarson sur Christina Black (4-2), de la Nouvelle-Écosse, était presque aussi digne de Houdini que sa grande victoire contre Cameron la veille, lorsque son équipe était en retard 7-2 après cinq manches.

Tirant de l'arrière 5-1 sur Black après cinq manches, son équipe a marqué deux fois en sixième, en a volé deux en septième et un autre en huitième.

« Je me suis dit : 'soit je continue à me battre, soit je m'en vais' et j'ai continué à me battre, a indiqué Einarson, qui a remarqué en début de manche que son taux de tirs affiché sur le tableau d'affichage au centre de la glace était de 25 %.

« Aïe. Ça fait mal, a admis la capitaine. Je savais juste qu'il fallait juste continuer à mettre de la pression sur eux pour espérer qu'elles fassent des erreurs et c'est ce qui s'est passé. »