Tout s'est construit avec les Alouettes de Montréal pour Jeremaine Copeland
MONTRÉAL – « J'ai même réussi à mener Ben Cahoon à célébrer! » Jeremaine Copeland est ému d'accéder au Temple de la renommée du football canadien, mais ça restera toujours le bonheur collectif qui animera cet athlète si divertissant.
Après son parcours à l'Université Tennessee, où il a notamment capté des passes de touché de Peyton Manning, c'est à Montréal que Copeland a vu sa carrière professionnelle décoller.
En brillant sur le terrain, Copeland s'est ajouté à la liste des receveurs des Alouettes qui ont développé une profonde relation d'amour avec les partisans montréalais. Qu'on pense à Ben Cahoon, Copeland, S.J. Green, Jamel Richardson, Eugene Lewis et compagnie.
« Je n'ai rien oublié de cette relation, c'est à Montréal que tout s'est construit pour moi. C'est avec les Alouettes que j'ai commencé à aimer la LCF. On a remporté le championnat en 2002 et ça m'a fait réaliser que c'était dans ce circuit que je voulais jouer, que je ne voulais rien d'autre », a répondu Copeland qui était allumé par le sujet.
« J'ai eu tellement de plaisir, j'ai réussi des choses que personne ne parvenait à faire. Écoutez, j'ai réussi à mener Ben Cahoon à célébrer! », a lancé Copeland, fier de son coup avec son ami nettement moins démonstratif.
Il avait raison de l'être pour cette raison significative.
« Ça démontre à quel point on avait du plaisir ensemble à Montréal. On savait que notre équipe était dominante et qu'on allait fournir le meilleur spectacle possible en visant la victoire, on croyait toujours en nos chances », a évoqué l'ancien receveur qui a aussi nommé des coéquipiers comme Kwame Cavil et Sylvain Girard.
Dès sa deuxième saison dans la métropole québécoise, Copeland a contribué, un peu modestement, à la conquête de la coupe Grey en 2002. Il s'agissait du premier championnat depuis 1977.
« Quand j'ai vu les milliers de personnes dans les rues, j'étais vraiment en amour avec le football canadien et Montréal. Je ressens encore ce lien », a ciblé l'homme de 48 ans qui a troqué son casque de football pour un casque de construction.
Envahi par cet amour, Copeland a répondu avec une saison exceptionnelle en 2003. Lui et Cahoon ont anéanti leurs adversaires grâce à leur complicité avec le quart-arrière Anthony Calvillo. Copeland avait amassé 1757 verges et 14 touchés comparativement à 1561 verges et 13 touchés pour Cahoon.
Copeland a poursuivi sur cette lancée en 2004, mais ce fut sa dernière saison à Montréal.
« La vérité, c'est que je voulais rester à Montréal, mais Jim Popp (le directeur général) ne voulait pas me donner ce que je désirais. J'étais arrivé à Montréal avec un salaire plus bas. On n'a pas été en mesure de s'entendre, mais on a conservé une bonne relation. Dès que le marché s'est ouvert, j'ai reçu un appel de Jim Barker (qui avait été son coordonnateur offensif à Montréal) et il était prêt à m'offrir bien plus que je demandais à Montréal! », a raconté l'ancien numéro 80.
Copeland a aidé à relancer les Stampeders qui avaient présenté un dossier 4-14 en 2004 et le tout a culminé à son deuxième championnat en 2008. Nik Lewis aura été un allié inestimable dans ce sens.
« Nik a été l'une des raisons principales pour que j'accepte d'aller à Calgary. Je savais que je serais entouré par un autre Ben Cahoon », a-t-il vanté.
Lewis était, évidemment, la personne parfaite pour annoncer à Copeland qu'il irait le rejoindre au Temple de la renommée.
« On est devenus très émotifs, on pleurait comme des bébés. Il y a quelque chose de fascinant là-dedans. Quand je suis arrivé à Calgary, je me souviens d'avoir parlé avec lui de ce qu'on pouvait accomplir ensemble », a décrit Copeland.
Il a enchaîné avec une réponse plus que pertinente qui le caractérise.
« Plusieurs joueurs étoiles peuvent exceller individuellement, mais quel est leur impact sur leur équipe. Sont-ils en mesure de mener leur club à un championnat? C'est la chose la plus importante et la vraie valeur des grands joueurs », a commenté Copeland qui a déjà hâte à la réunion qui se dessine, en 2027, pour le 25e anniversaire du championnat de 2002.
L'intronisation aura lieu le 19 septembre et il y a fort à parier que Copeland en profitera pour divertir l'audience avec une célébration ce qui était sa marque de commerce avec les attrapés spectaculaires.