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Répétition difficile pour Alexander et les Alouettes

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MONTRÉAL – Ce n'était pas chic. Voilà comment on peut résumer ce premier match préparatoire de Davis Alexander comme quart-arrière numéro un des Alouettes de Montréal.

L'exposé d'Alexander a été si peu convaincant que ça ressemblait aux années de vache maigre au poste de quart avec Tanner Marsh, Josh Neiswander ou Jonathan Crompton.

Cela dit, cette prestation, un revers de 23-7 contre le Rouge et Noir d'Ottawa, ne devrait pas trop affecter Alexander. Car Alexander a bien plus de talent que ces trois anciens des Alouettes. En fait, cette sortie difficile l'incitera seulement à travailler encore plus fort durant la dernière semaine du camp d'entraînement.

« Je vais assumer le blâme », a répété deux fois Alexander en gardant son calme.

 

« Ce n'était pas à la hauteur de nos standards et c'est frustrant, mais ça arrive. On est une équipe confiante, on sait ce qu'on peut accomplir. Je dois mieux », a-t-il ajouté.

On peut vous confirmer qu'Alexander se débrouille bien durant les entraînements. De plus, il a prouvé, la saison dernière, qu'il pouvait assumer le rôle de partant ce qui a incité les dirigeants à lui confier l'attaque en laissant partir le vétéran Cody Fajardo.

Mais cette prestation a démontré qu'Alexander a encore des croûtes à manger. Confronté aux partants défensifs du Rouge et Noir, Alexander n'a amassé que 69 verges aériennes (11 passes complétées en 18) en une demie d'action. Une demande en mariage d'un partisan aura été le moment marquant, c'est tout dire. 

« Ce sera une grosse étude vidéo. Je ne suis pas très inquiet, je sais qu'on va travailler fort pour corriger le tout », a noté Alexander.  

Certes, la météo pluvieuse et froide n'a pas aidé sa cause. Cependant, Alexander n'a pas affiché sa précision habituelle. Le quart-arrière de 26 ans a voulu pratiquer son travail dans la pochette protectrice et il a moins souvent utilisé sa mobilité. La recette n'a pas été concluante.

Cette répétition décevante ne fera pas changer d'idée à l'entraîneur-chef Jason Maas. Alexander et la grande majorité des autres partants ne disputeront pas le dernier match préparatoire, vendredi, à Ottawa. 

« C'est le plan établi. On a vu une tonne de pratiques contre notre défense et c'est éloquent à notre avis », a jugé Maas. 

On doit ajouter que sa ligne offensive n'a pas connu un match plus achevé. Que ce soit par des punitions ou des blocs bousillés. Par conséquent, le porteur de ballon Walter Fletcher a, lui aussi, été très timide.

Afin d'agir avec prudence, le receveur Tyson Philpot n'a pas joué alors qu'il revient d'une blessure importante, mais ça n'explique pas la piètre production offensive.

Le vétéran McLeod Bethel-Thompson n'a pas sauvé la mise en relève à Alexander. Il a manqué de constance dont sur une interception. Ce fut ensuite au tour de James Morgan.

Mais les partisans ont surtout applaudi l'entrée en scène du Québécois Jonathan Sénécal avec cinq minutes à écouler au match. Le produit des Carabins a réussi des passes intéressantes - dont certaines ont été échappées - mais il a été trop audacieux sur une passe qui aurait pu devenir une interception.

« Je n'étais pas certain que j'allais jouer. Quand il me l'a annoncé, c'était vraiment spécial. Je ressentais un peu de nervosité, j'ai manqué un peu de précision. Je vais juste m'améliorer pour le prochain match. C'était une belle expérience, je suis reconnaissant », a confié Sénécal qui a ressenti l'appui de la foule.

Si vous cherchez des bonnes nouvelles avec ce printemps maussade, les partants de la défense montréalaise ont, sans surprise, tenu le coup avant d'obtenir du répit en deuxième demie. C'était 6-1 en faveur du Rouge et Noir à la mi-temps et les six points ont été comptés sur les unités spéciales. 

Isaac Adeyemi-Berglund et Darnell Sankey ont chacun bloqué un botté et on présume que Shawn Oakman en fera tout autant cette saison.

Du côté des remplaçants en défense, Nate Beauchemin a déjà prouvé sa polyvalence. Le maraudeur a été employé à différents endroits et il a raté une interception de peu.

Parmi nos autres observations, le receveur et spécialiste des retours, Tyjon Lindsey, a gaffé à plus d'une reprise en peinant à garder le ballon. De quoi faire rager ses patrons.

Sur les unités spéciales, c'est le menaçant DeVonte Dedmon qui a inscrit un touché sur un retour de botté de dégagement. En 2024, les Alouettes n'ont pas concédé un seul touché en de telles circonstances. Arthur Hamlin, Louis-Philippe Bourassa et Trezmen Marshall auraient pu mieux exécuter cette séquence.

OSZAR »