Brett Howden fond en larmes au procès d'ÉCJ 2018

Un ancien membre d'Équipe Canada junior a fondu en larmes jeudi lors du procès pour agression sexuelle de cinq de ses anciens coéquipiers. Il était alors interrogé sur des messages textes qu'il avait envoyés une semaine après l'incident au cœur de l'affaire.

Brett Howden était en pleur lorsqu'il décrivait la peur et la nervosité qu'il a ressenties après avoir appris que Hockey Canada avait ouvert une enquête sur les événements du 19 juin 2018 et avoir réalisé qu'il devrait expliquer la situation à ses parents et à sa petite amie, qui est aujourd'hui son épouse.

« L'une des choses les plus difficiles à vivre a été d'expliquer cela à ma famille », a-t-il déclaré.

Howden était interrogé lors d'un voir-dire – essentiellement un procès dans le procès – au sujet d'une conversation textuelle qu'il avait eue avec un autre coéquipier de l'époque, Taylor Raddysh, le 26 juin 2018.

Dans cet échange, Howden raconte certains événements du soir de la rencontre, notamment un moment où, selon lui, l'un des accusés, Dillon Dube, a giflé la plaignante sur les fesses. La Couronne souhaite présenter certains de ces textos comme preuve, puisque Howden dit ne plus se souvenir de certains détails des événements et des déclarations qu'il a faites par le passé.

Dillon Dube, Michael McLeod, Carter Hart, Alex Formenton et Callan Foote ont plaidé non coupables d'agression sexuelle. McLeod a également plaidé non coupable à une accusation supplémentaire de participation à l'infraction d'agression sexuelle.

Les accusations portent sur une rencontre avec une femme dans une chambre d'hôtel de London, en Ontario, au petit matin du 19 juin 2018. Les membres de l'équipe étaient alors en ville pour un gala de Hockey Canada.

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Les procureurs allèguent que McLeod, Hart et Dube ont obtenu des relations sexuelles orales de la femme sans son consentement, et que Dube lui a giflé les fesses alors qu'elle était en train d'avoir une relation sexuelle avec une autre personne.

Foote est accusé d'avoir fait le grand écart sur le visage de la femme et d'y avoir frotté ses parties génitales sans son consentement. Formenton aurait eu des relations sexuelles vaginales avec la plaignante dans les toilettes, également sans son consentement.

La femme a d'abord rencontré plusieurs joueurs dans un bar du centre-ville, puis est partie avec McLeod et a eu des relations sexuelles dans sa chambre d'hôtel. Cette rencontre ne fait pas partie du procès.

Par la suite, la femme affirme que plusieurs hommes sont entrés dans la chambre. Elle était nue, ivre et se sentait obligée de se plier à leurs désirs, se livrant à des actes sexuels en mode «pilote automatique», a-t-elle témoigné.

Les avocats de la défense ont suggéré que la femme avait elle-même participé à l'action, incitant à plusieurs reprises les joueurs à avoir des relations sexuelles avec elle.

Howden, qui joue maintenant dans la LNH pour les Golden Knights de Las Vegas, a rapporté qu'il s'était rendu dans la chambre de McLeod parce qu'il voulait manger et qu'il avait été surpris d'y trouver une femme.

La femme a commencé à « supplier » les joueurs d'avoir des relations sexuelles avec elle, et deux d'entre eux – Hart et McLeod – ont reçu une fellation, a-t-il déclaré. Howden a affirmé avoir vu Formenton se diriger vers la salle de bain avec la femme, mais ne pas les avoir vu y entrer.

Il a également mentionné que Dube avait «donné une fessée» à la femme, mais a dit ne pas se souvenir s'il a vu l'action.

Une partie du test pour déterminer l'admissibilité des messages consiste à déterminer si Howden peut garantir leur véracité. Howden, qui témoigne par visioconférence, a déclaré jeudi ne pas se souvenir de l'envoi des messages ni de ce qu'il pensait à ce moment-là et ne peut donc pas garantir l'exactitude de chacun d'entre eux.

Il a toutefois maintenu qu'il n'avait aucune raison de mentir et qu'il croit avoir été honnête.

Les avocats de plusieurs joueurs se sont opposés à la demande de la Couronne d'admettre les messages, arguant que Howden ne peut garantir leur exactitude, même s'il croit avoir été sincère.

L'un des avocats de Hart, Riaz Sayani, a également soutenu que le fait que Howden ait bu ce soir-là remettait en question sa capacité à décrire avec précision à son ami ce qui s'est passé dans la pièce.

La procureure Meaghan Cunningham a rétorqué que toutes les personnes présentes dans la pièce avaient bu ce soir-là et que cela ne les rendait pas automatiquement peu fiables. Être en état d'ébriété ne signifie pas que Howden aurait inventé une histoire où il aurait vu Dube gifler les fesses d'une femme, a-t-elle ajouté. 

Le juge devrait se prononcer vendredi sur la recevabilité des messages textes.