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De Qualinet à Marshall

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COLLABORATION SPÉCIALE

 

Aurait-on fait ces changements n'eut été d'un début de saison catastrophique? Une question légitime posée par un collègue de RDS dans la foulée des annonces de jeudi matin.

 

La sortie (au mieux) maladroite de Joey Saputo via un média italien de Montréal pour critiquer son propre club et la ville de Montréal en mars dernier aurait-elle également contribué à une prise de conscience que l'on n'attendait plus? Possible.

 

Peu importe les motifs derrière, les nominations d'Alexandre Panneton (Vice-président et chef de la direction des communications et image de marque) et Hassoun Camara (Directeur, communications stratégiques) laissent croire que le CF Montréal a finalement saisi l'ampleur de ses défis de communication.
 

Reste à savoir si les atouts dont on vient de se doter auront la capacité et la liberté pour relever ces défis. Souhaitons que les vieux réflexes de communication de l'Impact ne reprennent pas le dessus avec le temps. Pour avoir discuté avec plusieurs personnes impliquées de près ou de loin dans ce dossier, la volonté de les laisser travailler semble sincère.

 

De Qualinet à Marshall

 

Les communications au CF Montréal ont trop souvent été utilisées comme un outil servant à camoufler le chaos des coulisses ou nettoyer les dégâts qu'on y causait.

 

Il y aura toujours des feux à éteindre ou des dommages à limiter, mais ils doivent devenir l'exception à gérer plutôt que la norme. C'est quand un travail sans retouche se transforme en éternelle opération de nettoyage que les travers institutionnels s'installent et que la confiance du public s'effrite.

 

Avec les changements annoncés cette semaine, souhaitons que le club se serve moins de ce département comme d'un service après sinistre et plus comme un amplificateur de ce qu'il souhaite représenter dans le paysage sportif québécois.

 

Comme sur terrain, on souhaite voir moins de réflexes défensifs et plus d'initiatives offensives capables d'inspirer le marché montréalais.

 

Virage brusque

 

De passage au 5 à 7 à RDS, Hassoun Camara nous disait vouloir asseoir son travail sur les principes et valeurs qui lui sont chers. J'accueille cette vision avec des doses égales d'enthousiasme et d'appréhension.

 

Ceux qui le connaissent savent qu'Hassoun est un gars clair dans ses propos, positif et ouvert d'esprit. Il est aussi du genre à déployer plus d'énergie à trouver des solutions que des coupables.

 

Historiquement, les principes de communication de l'Impact se résumaient à crier fort et pointer du doigt quand les choses allaient mal. Une manière de faire qui peut donner des résultats à très court terme, mais qui finit par tuer toute créativité, prise d'initiative ou esprit de collaboration.

 

Voilà pourquoi, dans le contexte du CF Montréal, le profil du nouveau directeur est si intéressant et déstabilisant à la fois. Le club est-il vraiment prêt à ce genre de virage?

 

Encore une fois, des échanges avec des acteurs importants au club me laissent croire que oui. Le temps nous dira toutefois si ces bonnes intentions perdureront.

 

Pas la moitié d'un chantier

 

Pourquoi maintenant? Pourquoi en pleine saison? Des questions qui sont souvent revenues lorsque les changements des dernières semaines ont été amorcés.

 

Vu la saison catastrophique sur le terrain et le nombre de dossiers d'envergure qu'on voit poindre à l'horizon, je présume que le club a voulu agir le plus rapidement possible après avoir conclu que des changements s'imposaient.

 

Entre un mercato estival de la plus grande importance, le dossier des améliorations au Stade Saputo, le passage probable à un calendrier hivernal en MLS et l'intégration graduelle de Luca Saputo à la sphère publique, ce ne sont pas les chantiers qui manqueront dans les deux prochaines années.

 

Alexandre Panneton aime les défis. En ce sens, le nouveau V.-P. et son équipe seront servis à souhait.

 

Une entrée en poste dès cet été lui offre une précieuse période d'observation avant d'élaborer un plan visant à profiter au maximum d'une année de Coupe du monde en sol canadien, en 2026.

OSZAR »