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RÉSULTATS

Jason Maas n'entend pas à rire avec la protection du ballon chez les Alouettes

Jason Maas Jason Maas - Gary Lavoie/Alouettes de Montréal
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Mise à jour

MONTRÉAL – Jason Maas s'est fâché, mardi, à l'entraînement des Alouettes de Montréal. Ce n'est pas parce que son équipe a dominé lors de la première partie qu'il va diminuer l'accent sur la protection du ballon

Dans le dernier droit de la pratique, les joueurs des Alouettes effectuaient un exercice typique de protection du ballon. À entendre la puissance de l'intervention de Maas, ça ne laissait aucun doute qu'il n'était pas satisfait de l'effort. Même assis sur la galerie de presse du Stade Hébert, on pouvait comprendre chacun des mots prononcés. 

Rappelons que la protection du ballon représente la priorité des dirigeants des Alouettes puisque l'équipe a échappé l'occasion de défendre son titre à la coupe Grey en raison d'une comédie de revirements commis en finale de l'Est. 

« On doit mieux réussir à le faire comprendre aux joueurs. J'en suis arrivé à un point que je suis un peu à court d'options pour passer le message, on ne peut pas le répéter sans cesse », a expliqué Maas quelques minutes plus tard.  

« À un certain point, il faut que les joueurs assument cette responsabilité. Sinon, ça nous causera des ennuis dans un match. Le message doit commencer à être assimilé dans leur tête! », a-t-il poursuivi sur un ton enflammé. 

Sur le terrain, il a lancé à ses protégés qu'ils étaient mieux d'obtempérer ou de quitter la surface de jeu. Ses mots étaient moins polis, mais ça résume l'essence de son propos. 

Lorsque Maas insiste sur l'importance des détails, il s'appuie souvent sur certains piliers de son équipe qui transmettent cette culture gagnante. 

Parmi eux, il y a le vétéran Sean Thomas Erlington qui a obtenu le poste de porteur de ballon partant cette saison. À la surprise de plusieurs, le rendement du Québécois a incité les Alouettes à libérer Walter Fletcher. 

Dans le premier match, Thomas Erlington a démontré son aplomb avec 17 courses pour 86 verges. 

« Il est très physique autant en protection qu'en courant. Ça nous procure beaucoup d'énergie. Il connaît bien ses assignations et il l'a démontré pendant tout le camp. Il a connu une belle carrière si bien qu'il a plusieurs années d'expérience derrière la cravate. On est reconnaissants qu'il soit avec notre équipe », a vanté Maas. 

N'empêche que les équipes de la LCF n'ont pas souvent tendance à miser sur un porteur de ballon canadien. 

« Les postes se gagnent au camp d'entraînement. Je suis associé à la LCF depuis 25 ans et j'ai vu de très bons porteurs canadiens. C'est une position qui peut être comblé par des Canadiens qui peuvent jouer à un très haut niveau. Mais ça passe par une occasion, ils doivent s'établir comme la meilleure option pour leur équipe. Pour nous, Sean l'était et c'est merveilleux car il est tout un joueur », a réagi Maas à ce propos. 

Rien de nouveau cette fois, mais les Alouettes ont encore pu s'appuyer sur leur défense en lever de rideau. L'unité de Noel Thorpe a embêté les Argonauts et l'exécution était plus affûtée dans le camp montréalais. 

« On a réussi à les étonner à certains moments et on a déjà prouvé que c'est très difficile d'affronter notre défense », a retenu l'entraîneur-chef. 

Parlant d'étonner le club adverse, c'est toujours très intéressant d'observer les nouveautés implantées par les entraîneurs. Contre les Argos, Thorpe a parfois employé seulement deux secondeurs avec cinq demis défensifs. On l'a également vu positionner Marc-Antoine Dequoy sur la ligne de mêlée avant la levée du ballon. Sans oublier, les nombreuses occasions avec sept joueurs défensifs sur la ligne de mêlée pour entamer un jeu. Voilà plusieurs façons de compliquer la vie du clan torontois. 

On a voulu savoir comment les Alouettes ont l'habitude de procéder pour instaurer de nouveaux concepts en défense. 

« Noel possède une vaste expérience, il a grandi sous Don Matthews qui était reconnu pour ses stratégies variées et cette approche est demeurée précieuse pour Noel. Ce qui cause des ennuis à une attaque, c'est quand elle ne sait pas comment tu vas réagir en défense. La protection du quart-arrière devient aussi plus complexe. Chaque fois que le quart-arrière hésite quelque peu, ça te procure un avantage. Et il faut avoir de bons joueurs pour exécuter les jeux défensifs. Ensuite, oui, il présente des petites modifications match après match et nos adversaires doivent figurer le tout en temps réel », a décrit Maas. 

En terminant, notons que le bloqueur à gauche, Nick Callender, a raté l'entraînement mardi. Les Alouettes ont alterné entre Ed Montilus et Des Holmes pour le remplacer. Callender s'est blessé durant le deuxième quart contre Toronto, mais il a été en mesure de reprendre l'action quelques minutes plus tard. Les Alouettes avaient donc déplacé le bloqueur à droite Jamar McGloster du côté gauche et ils ont envoyé la recrue Tiger Shanks dans la mêlée pour remplacer McGloster. Cette option demeure donc une possibilité pour la rencontre de vendredi contre le Rouge et Noir à Ottawa. 

OSZAR »