« C'est une situation étrange »
LAVAL – La réponse de Pascal Vincent, l'entraîneur du Rocket de Laval, a été intrigante quand il a commenté la décision d'employer Cayden Primeau pour le troisième match de la série contre les Monsters de Cleveland.
« On ne pouvait pas utiliser Primeau avant. Mais on savait que, s'il revenait, il allait jouer un match, voilà. C'était planifié pour les gardiens », a mentionné Vincent après le revers de 3-1 de son équipe.
C'est l'utilisation des mots « un match » qui rend la suite intéressante. Est-ce que la formulation n'était pas assez précise? Est-ce que le Rocket pourrait revenir avec Jacob Fowler, mardi soir, afin de conclure la confrontation? Et admettons que le Rocket s'incline dans le quatrième duel, est-ce que le Rocket choisirait de confier le match ultime à Fowler ou Primeau?
Ça fait quelques questions et l'organisation est consciente que ce sujet alimente les discussions chez les partisans. D'un côté, Primeau n'avait pas joué depuis le 18 avril et il devait se remettre dans le bain. C'était prudent advenant que Fowler traverse des ennuis. De plus, Primeau a excellé avec le Rocket cette saison.
« C'est une situation étrange, mais je veux jouer autant que possible surtout en séries », a admis Primeau qui savait depuis deux jours qu'il serait en action dimanche.
Invité à parler de sa longue période sans jouer, il a répondu ceci avec le sourire.
« Je ne suis pas un robot, ce n'est pas facile. Il faut jouer de manière simple », a évoqué Primeau qui s'est bien senti sans trop aimer le contrôle des retours.
Pour ceux qui n'auraient pas regardé la défaite du Rocket, Primeau est loin d'avoir coûté la victoire à sa troupe. Sans lui, le Rocket n'aurait jamais pu tenter une remontée au dernier tiers.
L'autre changement dans la formation a suscité moins de questionnements. Oliver Kapanen était une ressource très intéressante à ajouter en attaque. Même s'il n'avait jamais joué dans la Ligue américaine, il aurait pu terminer sa partie avec deux sinon trois buts.
« Il a joué pendant toute la saison (en Suède et avec le Canadien). Il allait jouer avec nous dès que possible. C'est un bon joueur, mais ça reste que ce sont des décisions difficiles », a précisé Vincent.
Kapanen a goûté à la LAH pour la première fois dans une rencontre pour hommes. Le Suédois a d'ailleurs admis que le jeu physique l'a quelque peu surpris.
« Bien sûr, il y a des différences dans le niveau d'habiletés, mais ça joue de manière très intense. C'était un peu une chose à laquelle je ne m'attendais pas. »
Au niveau collectif, le Rocket a plaidé un excès de nervosité en début de rencontre. Mais il ne faut pas négliger l'avance de 2-0 dans la série qui a semblé priver le Rocket d'un sentiment d'urgence.
« Ça fait sûrement partie du résultat, mais on essaie d'informer et éduquer les joueurs sur ce danger. Parfois, tu dois traverser cette adversité pour la comprendre. En même temps, je crois qu'on a 10 joueurs qui n'ont jamais vécu des séries au niveau professionnel », a témoigné l'entraîneur du Rocket.
L'autre aspect qui a limité les chances du Rocket, c'est le jeu de puissance qui a été tenu en échec en quatre déploiements.
« Ça n'aide pas, notre avantage numérique doit être meilleur et plus dynamique. Il y a bien des choses qu'on peut mieux faire dans ce volet, mais ce sont des choses qui se corrigent », a conclu Vincent.